De Archives Curieuses, Singularités, Curiosités et Anecdotes Nouvelles de La Littérature, de L’Histoire, des Sciences Des Arts, Etc, publiées par Guyot de Fère; II; Paris: Chez Guyot de Fère, editeur; 1834 [First of 2 issues that year]; pp. 128-129.







ANIMAUX QUI, APRÈS AVOIR PERDU LE MOUVEMENT PAR LA DESSICATION, LE REPRENNENT DANS L’EAU.








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Depuis long-temps on a observé que le filaire qu’on rencontre souvent dans la sauterelle verte, avait la singulière faculté, après avoir été complètement desséché, du moins en apparence, à l’air libre, au soleil ou à l’ombre, de reprendre peu à peu ses mouvemens aussi vifs qu’avant l’expérience, quand on lui rend l’humidité dont il avait été privé.

M. de Blainville a vérifié ce fait sur un individual de ce genre trouvé dans la cornée d’un cheval; desséché et mince comme une petite lanière de parchemin, il reprit bientôt ses mouvemens ordinaires, étant humecté avec une certaine quantité d’eau.

Mais la singularité de cette espèce de résurrection, est encore plus extraordinaire dans le rotifère de Spallunzani.

En mettant de l’eau pendant une heure sur de la poussière bien sèche, prise dans une gouttière, à l’endroit où la déclivité laissait nécessairement une certain quantité d’eau qui s’évapore sans s’écouler, on voit, au bout de 30 à 50 minutes, ces petits animaux paraître avec des mouvemens aussi vifs que ceux qu’ils avaient auparavant. Cet observateur s’est également assuré que les individus desséchés, hors de l’abri des grains de poussière, 129 se gonflent, reprennent peu à peu leur forme, mais ne revivent pas réellement.















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