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The History of Chivalry, by G. P. R. James, Esq., Second Edition; Henry Colburn and Richard Bentley, London; 1830, pp. 331-348.



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NOTES
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NOTE I. — CHAP. I.

MENESTRIER enters into a disquisition on the subject of the two interpretations given to the word miles, which would have interrupted the thread of my discourse too much to permit of its introduction in the text. I subjoin it here, however, as a good guide for those who may be inclined to pursue the subject further.

“Il ne faut pas donc confondre le titre d’ancienne noblesse, ou de noblesse militaire, avec la dignité de chevalier, par l’équivoque du terme Latin miles, qui convient à l’un et à l’autre: ce que n’ont pas assez observé quelques autheurs, qui n’ont pas fait reflexion que dans la plûpart des actes écrits en langue Latine, ce mot signifie également ces deux différentes choses. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“L’Empereur Frederic avoit déja distingué ces deux espèces de Chevalerie, lors qu’il fit une ordonnance à Naples, l’an 1232, que personne ne se presentât pour recevoir l’ordre de Chevalerie, s’il n’estoit d’une ancienne race militaire, ou d’ancienne Chevalerie. Ad militarem honorem nullus accedat, qui non sit de genere militum; L’une de ces Chevaleries est donc genus militare, race de Chevalerie; l’autre militaris honor, honneur de Chevalerie, qui n’ont esté confonduës que par quelques autheurs, qui, écrivans de cette matière sans l’entendre, n’ont fait que l’embroüiller, au lieu de la developper.

“Roger, Roy de Sicile et de Naples, fit une ordonnance, que nul ne pût recevoir l’ordre de Chevalerie, s’il n’estoit de race militaire. Sancimus itaque, et tale proponimus edictum, ut quicumque novam militiam acceperit, il l’appelle nouvelle Chevalerie, pour la distinguer de celle de la naissance, sive quocumque 332 tempore arripuerit, contra regni beatitudinem, pacem, atque integritatem, à militiæ nomine, et professione penitùs decidat, nisi fortè à militari genere per successionem duxit prosapiam.” — Menestrier; Preuves, chap. 1.

NOTE II. — CHAP. II.

St. Palaye, in the body of his admirable essays upon Chivalry, names the day preceding that of the tournament as the one on which squires were permitted to joust with each other; but in a note he has the following passage, which shows that in this, as in almost every other respect, the customs of Chivalry varied very much at different epochs.

“Les usages ont varié par rapport aux tournois, suivant les divers temps de la Chevalerie. Dans les commencements les plus anciens chevaliers joutoient entre eux, et le lendemain de cette joute les nouveaux chevaliers s’exerçoient dans d’autres tournois, auxquels les anciens chevaliers se faisoient un plaisir d’assister en qualité de spectateurs. La coutume changea depuis: ce fut la veille des grands tournois que les jeunes chevaliers s’essayèrent les uns contre les autres, et l’on permit aux écuyers de se méler avec eux. Ceux-ci étoient récompensés par l’ordre de la Chevalerie, lorsqu’ils se distinguoient dans ces sortes de combats. Ce mélange de chevaliers et d’écuyers introduisit dans la suite divers abus dans la Chevalerie, et la fit bientôt dégénérer, comme le remarque M. Le Laboureur. Les écuyers usurpèrent successivement et par degrés les honneurs et les distinctions qui n’appartenoient qu’aux chevaliers, et peu-à-peu ils se confondirent avec eux.” — Note on St. Palaye.

This note is perfectly just in the statement that in aftertimes the distinctions between knights and squires were not so strictly maintained as in the early days of Chivalry. At the famous jousts between the French and English at Chateau Joscelin, as related by Froissart, we find the squires opposed to the knights upon perfectly equal terms. The limits of this book are too narrow to admit of many long quotations; but the passage will be found well worthy the trouble of seeking, in the sixty-fourth chapter of the second book of the admirable Froissart.

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NOTE III. — CHAP. II.

To show the manner in which reports of all kinds were spread and collected, even as late as the days of Edward III., I have subjoined the following extract from Froissart, giving an account of his reception at the court of the Count de Foix. It also affords a naïve picture of that curious simplicity of manners which formed one very singular and interesting trait in the Chivalry of old.

Comment Messire Jean Froissart enquéroit diligemment comment les Guerres s’étoient portées par toutes les parties de la France.

“Je me suis longuement tenu à parler des besognes des lointaines marches, mais les prochaines, tant qu’à maintenant, m’ont été si fraîches, et si nouvelles, et si inclinants à ma plaisance, que pour ce les ai mises arrière. Mais, pourtant, ne séjournoient pas les vaillants hommes, qui se désiroient à avancer ens [dans] on [le] royaume de Castille et de Portugal, et bien autant en Gascogne et en Rouergue, en Quersin [Quercy],. en Auvergne, en Limousin, et en Toulousain, et en Bigorre; mais visoient et subtilloient [imaginoient] tous les jours l’un sur l’autre comment ils se pussent trouver en parti de fait d’armes, pour prendre, embler [enlever], et écheller villes, et châteaux, et forteresses. Et pour ce, je sire Jean Froissart, qui me suis ensoingné [étudié] et occupé de dicter et écrire cette histoire, à la requête et contemplation de haut prince et renommé Messire Guy de Châtillon, Comte de Blois, Seigneur d’Avesnes, de Beaumont, de Scoonhort, et de la Gende, mon bon et souverain maitre et seigneur; considérai en moi-même, que nulle espérance n’étoit que aucuns faits d’armes se fissent ès parties de Picardie et de Flandre, puisque paix y étoit, et point ne voulois être oiseux; car je savois bien que encore au temps à venir, et quand je serai mort, sera cette haute et noble histoire en grand cours, et y prendront tous nobles et vaillants hommes plaisance et exemple de bien faire; et entrementes [pendant] que j’avois, Dieu merci, sens, mémoire, et bonne souvenance de toutes les choses passées, engin [esprit] clair et aigu pour concevoir tous les faits dont je pourrois être informé, touchants à ma principale matière, âge, corps et membres pour souffrir peine, me avisai que je ne voulois mie 334 séjourner de non poursieure [poursuivre] ma matière; et pour savoir la vérité des lointaines besognes sans ce que j’y envoyasse aucune autre personne en lieu de moi, pris voie et achoison [occasion] raissonable d’aller devers haut prince et redouté seigneur, Messire Gaston, Comte de Foix et de Berne [Béarn]; et bien sçavois que si je pouvois venir en son hôtel, et là ètre à loisir, je ne pourrois mieux cheoir au monde, pour être informé de toutes nouvelles; car là sont et fréquentent volontiers tous chevaliers et écuyers étranges, pour la noblesse d’icelui haut prince. Et tout ainsi, comme je l’imaginai, il m’en advint; et remontrai ce, et le voyage que je voulois faire, à mon très cher et redouté seigneur, Monseigneur, le comte de Blois, lequel me bailla ses lettres de familiarité adressants au Comte de Foix. Et tant travaillai et chevauchai en quérant de tout côtés nouvelles, que, par la grâce de Dieu, sans péril et sans dommage, je vins en son châtel, à Ortais [Orthez], au pays de Béarn, le jour de Sainte Catherine, que on compta pour lors en l’an de grâce mil trois cent quatre-vingt et huit; lequel comte de Foix, si très tôt comme il me vit, me fit bonne chère, et me dit en riant en bon François: que bien il me connoissoit, et si ne m’avoit oncques mais vu, mais plusieurs fois avoit ouï parler de moi. Si me retint de son hôtel et tout aise, avec le bon moyen des lettres que je lui avois apportées, tant que il m’y plut à être; et la fus informé de la greigneur [majeure] partie des besognes qui étoient avenues au royaume de Castille, au royaume de Portugal, au royaume de Navarre, au royaume d’Aragon, et au royaume d’Angleterre, au pays de Bordelois, et en toute la Gascogne; et je même, quand je lui demandois aucune chose, il le me disoit moult volontiers; et me disoit bien que l’histoire que je avois fait et poursuivois seroit, au temps à venir, plus recommandée que mille autres: ‘Raison pourquoi,’ disoit-il, ‘beau maître: puis cinquante ans en ça sont avenus plus de faits d’armes et de merveilles au monde qu’il n’étoit trois cents ans en devant.’

“Ainsi fus-je en l’hôtel du noble comte de Foix, recueilli et nourri à ma plaisance. Ce étoit ce que je désirois à enquerre toutes nouvelles touchants à ma matière: et je avois prêts à la main barons, chevaliers, et écuyers, qui m’en informoient, et le gentil comte de Foix aussi. Si vous voudrois éclaircir par beau langage tout ce dont je fus adonc informé, pour rengrosser 335 notre matière, et pour exemplier les bons qui se désirent à avancer par armes. Car si ci-dessus j’ai prologué grande faits d’armes, prises et assauts de villes et de châteaux, batailles adressées et durs rencontres, encore en trouverez-vous ensuivant grand, foison, desquelles et desquels, par la grâce de Dieu, je ferai bonne et juste narration.” — Froissart, book iii. chap. 1.

NOTE IV. — CHAP. II.

As the Brotherhood of Arms was one of the most curious customs of Chivalry, I have extracted from the Notes on St. Palaye, and from the Disquisitions of Ducange, some passages which will give a fuller view of its real character and ceremonies than seemed necessary in the body of this work.

The Notes on St. Palaye, also, show to how late a period the custom descended; and here let me say, that of all the treatises on Chivalry which I possess, there is none in which I have found the real spirit of knighthood so completely displayed, as in the Essays of Lucurne de St. Palaye, with the elegant and profound observations of M. Charles Nodier.

“Les Anglois, assemblés peu avant la bataille de Pontvalain, tiennent conseil pour délibérer comment ils attaqueroient le connétable Duguesclin. Hue de Carvalai, l’un d’entre eux, ouvre son avis en ces termes: ‘Se m’aist dieux, Bertran est le meilleur chevalier qui regne à present; il est duc, comte et connestable, et a esté long-temps mon compaignon en Espaigne, où je trouvay en luy honneur, largesse et amistié si habundament et avecques ce hardement, fierté vasselage et emprise, qu’il n’a homme jusques en Calabre qui sceut que j’amasse autant à veoir ne accompaigner de jour ou de nuit pour moy aventurer à vivre ou à mourir ne fust ce qu’il guerrie, Monseigneur le prince. Car en ce cas je dois mettre poyne de le nuyre et grever comme mon ennemi. Si vous diray mon advis.” (Hist. de Bert. Duguesclin, publié par Menard, p. 407).

“Boucicaut, passant à son retour d’Espagne par le comté de Foix, se trouva plusieurs fois à boire et à manger avec des Anglois. Comme ils jugèrent a des abstinences particulières qu’ils lui virent faire dans ses repas, qu’il avoit voué quelque entreprise d’armes, ils lui dirent que s’il ne demandoit autre chose on auroit bien-tôt trouvé qui le delivreroit; Boucicaut 336 leur répondit: ‘Voirement estoit-ce pour combattre à oultrance, mais qu’il avoit compaignon; c’estoit un chevalier nommé Messire Regnault de Roye, sans lequel il ne pouvoit rien faire, et toutes fois s’il y avoit aucun d’eulx qui voulussent la bataille, il leur octroyoit et que à leur volonté prissent jour tant que il l’eust faict à sçavoir à son compaignon.’ — (Histoire du Maréchal de Boucicaut, publiée par Godefroi, p. 51.)

“Lorsque le prince de Galles eut déclaré la guerre au roi Henri de Castille, il manda à tous les Anglois qui étoient alors au service de ce prince de le quitter pour se rendre auprès de lui. Hue de Carvalai, qui étoit du nombre, obligé de se séparer de Bertrand, vint lui faire ses adieux: ‘Gentil sire, lui dit-il, il nous convient de partir nous avons esté ensemble par bonne compaignie, comme preudomme, et avons toujours eu du vostre à nostre voulenté que oncques n’y ot noise ne tançon, tant des avoirs conquestez que des joyaulx donnez, ne oncques n’en demandasmes part, si pense bien que j’ay plu reçeu que vous, dont je suis votre tenu. Et pour ce vous pris que nous en comptons ensemble. Et ce que je vous devray, je vous paieray ou assigneray. Si dist Bertran, ce c’est qu’un sermon, je n’ay point pensé à ce compte, ne ne sçay que ce puet monter. Je ne sçay se vous me devez, ou si je vous doy. Or soit tout quitte puisque vient au départir. Mais se de cy en avant nous acreons l’un à l’autre, nous ferons nouvelle depte et le convendra escripre. Il n’y a que du bien faire, raison donne que vous (suiviez) vostre-maistre. Ainsi le doibt faire tout preudomme. Bonne amour fist l’amour de nous et aussi en fera la departie: dont me poise qu’il convient que elle soit. Lors le baisa Bertran et tous ses compagnons aussi: moult fut piteuse la departie.’ (Historie de Bertrand Duguesclin, publiée par Ménard, c. xxiv, p. 248 et 249.)

“Duguesclin tomba dans la suite au pouvoir des Anglois, qui le retinrent long-temps prisonnier. Après avoir enfin obtenu sa liberté sous parole d’acquitter sa rançon, Carvalai, son ancien frère d’armes, qu’il avoit retrouvé, et qui pendant quelque temps lui tint bonne compagnie, voulut lui parler encore du compte qu’ils avoient à regler ensemble. ‘Bertran, dit-il à son ami avant que de se separer nous avons esté compagnons ou pays d’Espangne par de la de prisons, et d’avoir (c’est-à-dire en société tant pour les prisonniers que pour le butin que nous 337 aurions) dont je ne comptay oncques à vous et sçay bien de pieça que je suis vostre tenu (redevable, en reste avec vous) dont je vouldray avoir advis: mais de tout le moins je vous aideray ici de trente mille doubles d’or. Je ne sçay, dit Bertran, comment il va du compte, mais que de la bonne compagnie; ne je n’en vueil point compter; mais se j’ay mestier je vous prieray. Adonc baisierent li uns l’autre au departir.’ — (Ibid., p. 306).

“L’Adoption en frere se trouue auoir esté pratiquée en deux manieres par les peuples étrangers, que les Grece et les Latins qualifient ordinairement du nom de Barbares. Car parmy ceux dont les mœurs et les façons d’agir ressentoient effectiuement quelque chose de rude et d’inhumain, elle se faisoit en se piquant reciproquement les veines, et beuuant le sang les vns des autres. Baudoüin Comte de Flandres et Empereur de Constantinople reproche cette detestable coûtume aux Grecs mémes, non qu’ils en vsassent entre eux: mais parce que dans les alliances qu’ils contractoient auec les peuples barbares, pour s’accommoder à leurs manieres d’agir, ils estoient obligez de suiure leurs vsages, et de faire ce qu’ils faisoient ordinairement en de semblables occasions. Hæc est, ce dit-il, quæ spurcissimo gentilium ritu pro fraternâ societate, sanguinibus alternis ebibitis, cum infidelibus sæpe ausa est amicitias firmare ferales. L’Empereur Frederic I. auoit fait auparauant ce mesme reproche aux Grecs, ainsi que nous apprenons de Nicetas. Mais ce que les Grecs firent par necessité, nos François qui estoient resserrez dans Constantinople, et attaquez par dehors de toutes parts, furent contraints de le faire, et de subire la méme loy, en s’accommodant au temps, pour se parer des insultes de leurs ennemis. C’est ce que le Sire de Joinuille dit en ces termes: A iceluy Cheualier oüi dire, et comme il le disoit au Roy, que l’Empereur de Constantinoble, et ses gens, se alliérent vne fois d’vn Roy, qu’on appelloit le Roy des Comains, pour auoir leur aide, pour conquerir l’Empereur de Grece, qui auoit nom Vataiche. Et disoit iceluy Cheualier, que le Roy du peuple des Comains pour auoir seurté et fiance fraternel l’vn l’autre, qu’il faillit qu’ils et chascun de leur gens d’vns part et d’autre se fissent saigner, et que de leur sang ils donnassent à boire l’vn à l’autre, en signe de fraternité, disans qu’ils estoient frere, et d’vn sang, et ainsi le conuint faire entre nos gens, et les gens d’iceluy Roy, et 338 meslérent de leur ang avuec du vin, et en beuuoient l’vn à l’autre, et disoient lors qu’ils estoient freres d’vn sang. Georges Pachymeres raconte la méme chose des Comains. Et Alberic en l’an 1187, nous fait assez voir que ette coûtume eut pareillement cours parmy les Sarazins, écriuant que la funeste alliance que le Comte de Tripoly contracta auec le Sultan des Sarazins, se fit auec cette cérémonie, et qu’ils y bûrent du sang l’vn de l’autre. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“Cette fraternité se contractoit encore par l’attouchement des armes, en les faisant toucher reciproquement les vnes aux autres. Cette coûtume estoit particuliere aux Anglois, auant que les Normans se rendissent maîtres de l’Angleterre, prinicipalement lorsque des communautez entieres faisoient entre eux vne alliance fraternelle, en vsans de cette maniere, au lieu du changement reciproque des armes, qui n’auroit pas pû s’executer si facilement. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“Mais entre tant de cérémonies qui se sont obseruées pour contracter vne fraternité, celle qui a esté pratiquée par les peuples Chrétiens, est la plus plausible et la plus raisonnable: car pour abolir et pour éteindre entierement les superstitions qui les accompagnoient, et qui tenoient du paganisme, ils en ont introduit vne autre plus sainte et plus pieuse en la contractant dans l’Eglise, deuant le Prétre, et en faisant reciter quelques prieres ou oraisons, nous en auons la formule dans l’Euchologium.” [Dissertation XXI, Du Cange, in Histoire de S. Lovys IX. dv nom roi de France, Jean Joinville, etc., 1668. — Elf.Ed]

NOTE V. — CHAP. III.

The fear of Robert Guiscard was no chimera; for, after having raised himself from indigence to power and authority, he opposed successfully the whole force of two great monarchies, and defeated alternately the emperors of the east and the west.

One of the most pointed accounts of this extraordinary freebooter which I have met with, I subjoin from the Melanges Curieux.

“Robertus Wischardi de Normania exiens, vir pauper, miles tamen, ingenio et probitaté suâ Apuliam, Calabriam suæ ditioni submisit, et Insulam Siciliam de manu Ismaelitarum liberavit, 339 Rotgeriumque fratrem suum ejusdem Insulæ Comitem appellavit. Demum mare transiens, Durachium urbem nobilem cepit, Dalmatiamque et Bulgariam super Alexium Imperatorem acquisivit: insuper eum ter bello fugavit, et Romanum Henricum semel ab urbe fugere compulit, Pontificemque Romanum, quem ceperat, ab eo liberavit. Qui cùm innumerabilia penè fecisset probitatis indicia, hoc de illo constans habetur, quòd nisi morte præoccupatus fuisset, filium suum Boamundum Imperatorem faceret, se verò Regem Persarum, ut sæpè dicebat, constitueret, viamque Hiersolymorum destructâ paganitate Francis aperiret. Nunquam victus est, quanquam sæpè pugnaverit. Venetos, qui contra eum omni virtute suâ convenerant cum stolo suo ita profligavit, ut nec fuga, nec pelagus illis esset auxilio. Nec fuit terrarum locus ita remotus, in quo rumor, fama, timor Wischardi per omnium ferè ora non volitaret. Et ut verius de ec dici potest, nulli Regum aut Imperatorum Wischardus secundus extitit.” — Pere l’Abbe.

NOTE VI. — CHAP. III.

This cry was not the only cry of arms which the crusaders used in the Holy Land. Though it was the general battle-cry of the whole army, and each leader made use of it occasionally when he wanted to animate the whole host, by rousing up their old enthusiasm; yet when he sought to bring round him his own vassals, he used the appropriate shout of his family. Thus we find, by Raimond d’Agiles, that the battle-cry of Raimond de St. Gilles was “Toulouse!

The best general account of the old cry of arms which I have met with, is given by Ducange.

“Le cry d’armes n’est autre chose qu’vne clameur conceuë en deux ou trois paroles, prononcée au commencement ou au fort du combat et de la mêlée, par un chef, ou par tous les soldats ensemble, suivant les rencontres et les occasions: lequel cry d’armes estoit particulier au général de l’armée ou au chef de châque troupe. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“Les François que se trouuérent à la premiere conquéte de la Terre Sainte avoient pour cry general des mots, Adjuua Deus, ainsi que nous apprenons de Foucher de Chartres, et d’vn autre 340 ancien Auteur ou bien, Eia Deus adiuua nos, suivant l’Histoire de Hierusalem. Raymond d’Agiles rapporte la cause et l’origine de ce cry à la vision de Pierre Barthelmy, qui trouua la sainte Lance au temps que les Turcs assiegeoient la ville d’Antioche sur les nostre: car durant ce siége S. André luy estant apparu plusieurs fois, il luy enjoignit de persuader aux Chrétiens d’auoir recours à Dieu dans les fatigues du siége, et de la faim qu’ils enduroient, et de prendre dans les combats pour cry d’armes ces mots Deus adjuua: et sit signum clamoris vestri, Deus adjuva, et reuera Deus adjuvabit vos, qui sont les paroles de S. André, Roderic Archeuesque de Tolede dit qu’au siége et à la prise de Cordouë sur les Sarrazins d’Espagne, les Chrétiens crierent aussi Deus adjuva. Ils ajoustoient quelquefois à ce cry ces mots Deus vult, ou pour parler en langage du temps, et suiuant qu’ils sont enoncez en la Chronique du Mont Cassin, Diex el volt, dont l’origine est rapportée au Concile de Clermont en Auuergue, où le Pape Urbain II. ayant fait vne fort exhortation pour porter les princes Chrétiens à prendre les armes pour aller retirer la Terre Sainte des mains des Infidéles, Ita omnium qui aderant affectus in vnum concitauit, vt omnes acclamarent, Deux volt, Deus volt. Aprés quoy le pape, ayant rendu graces à Dieu, dit entre autres paroles celle-cy, Sit ergo vobis vox ista in rebus bellicis militare signum, quia verbum hoc à Deo est prolatum, cùm in hostem fiet bellicosi impetus congressio, erit vniuersis hæc ex parte Dei vna vociferatio Deus vult, Deus vult. D’où on recueille pourquoy le cry est appellé Signum Dei dans quelques Auteurs.” — Ducange, Dissertations sur l’Histoire de St. Louis, Dissert. xi.

NOTE VII. — CHAP. IV.

I have used the term Counts Palatine, from the old writer whose name stands in the margin. The peculiar position of these counts palatine, under the ever changing dynasties of early Europe, is a curious and interesting subject of inquiry, but one too extensive to be fully treated in this place. I hope, at some future period, to speak of it in a more comprehensive work. The learned author, whose works have furnished me with the preceding note, affords a good view of the original functions of the Counts of the Palace, or Counts Palatine.

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“Sovs la premiere et la seconde race de nos Rois, les comtes faisoient la fonction dans les prouinces et dans les villes capitales du royaume, non seulement de gouuerneurs, mais encore celle de juges. Leur principal employ estoit d’y decider les differents et les procés ordinaires de leur justiciables; et où ils ne pouvoient se transporter sur les lieux, ils commettoient à cét effet leurs vicomtes et leurs lieutenans. Quant aux affaires d’importance, et qui meritoient d’estre jugées par la bouche du prince, nos mémes rois auoient des comtes dans leurs palais, et prés de leurs personnes, ausquels ils en commettoient la connoissance et le jugement, qui estoient nommez ordinairement, acause de cét illstre employ, Comtes du Palais, ou Comtes Palatins. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“Il y a lieu de croise que dans la premiere race de nos Rois, et méme dans le commencement de la seconde, la charge de Comte du Palais n’estoit exercée que par vn seul, qui jugeoit les differens, assisté de quelques Conseillers Palatins, qui sont appellez Scabini Palatii. Echeuins du Palais, dans la Chronique de S. Vincent de Wlturne. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“On ne peut pas toutefois disconuenir qu’il n’y ait eu en méme temps plusieurs Comtes du Palais. Car Eguinard en vne de ses Epîtres, dit en terms exprés qu’Adalard et Geboïn estoient Comtes du Palais en méme temps. Et vn titre de Louys le Debonnaire de l’an 938. qui se lit aux Antiquitez de l’Abbaye de Fulde est souscrit de ce Gebawinus, ou Gebuinus, et de Ruadbertus, qui y prennent qualité de Comtes du Palais.” [Dissertation XIV, Du Cange, in Histoire de S. Lovys IX. dv nom roi de France, Jean Joinville, etc., 1668. — Elf.Ed]

NOTE VIII. — CHAP. V.

The habit of carrying a small wallet when bound on a pilgrimage, is one of the oldest customs of the Christian world. This part of the pilgrim’s dress was called afterwards an aumoniere, and served either as a receptacle for containing the alms received on the journey, or, when worn by the rich, as a repository for those they intended to give away. The curious fact of Charlemagne having borne one of these wallets to Rome, and of its having been buried with him, is mentioned in the XVth Dissertation on Joinville.

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“Cassian traitant des habits et des vétemens des anciens Moines d’Egypte, dit qu’ils se reuétoient d’vn habit fait de peaux de chevre, que l’on appelloit Melotes, et qu’ils portoient ordinairement l’escarcelle et le bâton. Les termes de cét Auteur ne sont pas toutefois bien clairs, en cét endroit-là: Vltimus est habitus eorum pellis Caprina, quæ Melotes, vel pera appellatur, et baculus. Car il n’est pas probable que cét habit de peaux de cheure ait esté appellé Pera. Ce qui a donné sujet à quelques Commentateurs de restituer Penula. Neantmoins Isidore et Papias, comme aussi, Ælfric dans son Glossaire Saxon, ont écrit aprés Cassian, que Melotis, estoit la méme chose que Pera. Quant à moy j’estime que Cassian a entendu dire que ces Moines, outre ce vétement fait de peaux, auoient encore coûtume de porter vn petit sachet, et vn bâton, dont ils se seruoient durant leurs pelerinages. Ce qui se peut aisément concilier, en restituant le mot appellatur, on le sousentendant, aprés Melotes. Tant y a que Cassian parle du bâton des Moines au Chapitre suiuant; et dans l’vne de ses Collations, il fait assez, voir que lorsqu’ils entreprenoient quelque voyage, ils prenoient l’vn et l’autre: Cum accepissemus peram et baculum, vt ibi moris est Monachis vniuersis iter agentibus. Le Moine d’Angouléme ecrit que le corps de Charlemagne, aprés sa mort, fut inhumé auec tous ses habits Imperiaux, et que pardessus on y posa l’escarcelle d’or, dont les pelerins se seruent ordinairement, et qu’il auoit coûtume de porter lorsqu’il alloit à Rom: et super vestimentis Imperialibus pera peregrinalis aurea posita est, quam Roman portare solitus erat. D’où il resulte que le bâton et l’escarcelle ont toûjours esté la marque particuliere des Pelerins, ou comme parle Guillaume de Malmesbury, Solatia et indicia itineris.

“Les Pelerins de la Terre Sainte, auant que d’entreprendre leurs pelerinages, alloient receuoir l’escarcelle et le bourdon des mains des Prestres dans l’Eglise. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“Et cela s’est pratiqué mémes par nos Rois, lorsqu’ils ont voulu entreprendre ces longs et facheux voyages d’outremer. Car aprés auoir chargé leurs épaules de la figure de la Croix, ils auoient coûtume de venir en l’Abbaye de S. Denys. et là, aprés la celébration de la messe, ils receuoient des mains de quelque Prélat le bâton de Pelerin et l’escarcelle, et mémes l’Oriflamme, 343 ensuit dequoy ils prenoient congé de S. Denis, Patron du Royaume.” [Dissertation XV, Du Cange, in Histoire de S. Lovys IX. dv nom roi de France, Jean Joinville, etc., 1668. — Elf.Ed]

NOTE IX. — CHAP. VII.

The pretence of the Count of Toulouse for resisting the claims of Boemond to the possession of Antioch, was, that he had vowed to the emperor Alexius to deliver up all conquests to him alone. This was but specious covering for his own avarice. The terms in which Baldric mentions the cession of Antioch to Boemond are as follows; and it will be seen that much more notice was taken of Alexius than that contemptible usurper deserved.

“Locuti sunt igitur ad invicem Christianorum duces, et sponte suâ Boamundo subintulerunt: Vides quo in articulo res nostra posita sit. Si civitatem ergo istam vel prece vel pretio, nobis etiam juvantibus poteris obtinere, nos eam tibi unanimiter concedimus: salvo in omnibus quod Imperatori, te collaudante, fecimus sacramento. Si ergo Imperator nobis adjutor advenerit, juratasque pactiones custodierit, perjuri vivere nolumus: sed quod pace tuâ dictum sit, nos illi eam concedimus: sin autem, tuæ semper sit subdita potestati.” Ex Historia Hierosolymitanâ Baldrici, Episcopi Dolensis.

NOTE X. — CHAP. X.

Even in the days of Ducange the form and colour of the Oriflamme, or standard borne to battle before the kings of France was so far forgotten, that the learned antiquary bestowed no small research to ascertain its texture and appearance. His erudition never left any thing in uncertainty; but though he proved the particular banner called the Oriflamme to have been red; yet Guillaume Guiart mentions one of fine azure, which was carried before Philip Augustus to the siege of Acre. Ducange speaks of the Oriflamme as follows:

“Pour commencer par la recherche du nom d’Oriflamme, la plûpart des Ecriuains estiment, qu’on le doit tirer de sa matiere, de sa couleur, et de sa forme. Quant à sa figure, il est hors de doute qu’elle estoit faite comme les bannieres de nos Eglises, que l’on porte ordinairement aux processions, qui sont quarrées, 344 fenduës en diuers endroits par le bas, ornées de franges, et attachées par le haut à vn bâton de trauers, qui les tient étenduës, et est soûtenu d’vne forme de pique. Ils ajoûtent que sa matiere estoit de soye, ou de tafetas, sa couleur rouge, et tirant sur celle du feu, et de la sandaraque, à laquelle Pline attribuë celle de la flamme. Il est vray que pour la couleur, tous les Ecriuains conuiennent qu’elle estoit rouge. Guillaume le Breton en sa Philippide, la décrit ainsi:

‘Ast Regi satis est tenues crispare per auras
Vexillum simplex, cendato simplice textum,
Splendoris rubei, Letania qualiter vti
Ecclesiana solet, certis ex more diebus
Quod cùm flamma habeat vulgariter aurea nomen,
Omnibus in bellis habet omnia signa preire.’

“Guillaume Guiart en son Histoire de France, en la vie de Philippes Auguste, a ainsi traduit ces vers:

‘Oriflamme est vne banniere,
Aucune poi plus forte qui quimple,
De cendal roujoiant et simple,
Sans pourtraiture d’autre affairs.’

-     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“L’Oriflamme estoit l’enseigne particuliere de l’Abbé et du Monastere de S. Denys, qu’ils faisoient porter dans leurs guerres par leur Auoüé. Car c’estoit-là la principale fonction des Auoüez, qui en qualité de defenseurs et de protecteurs des Monasteres et des Eglises, entreprenoient la conduit de leurs vassaux pour la défense de leurs droits, et portoient leurs enseignes à la guerre: d’où vient qu’ils sont ordinairement appellez, les porte-enseignes des Eglise, signiferi Ecclesiarum, comme j’espere justifier ailleurs Les Comtes du Vexin et de Pontoise auoient ce titre dans le Monastere de S. Denys, dont ils estoient les Auoüez, et les protecteurs, et en cette qualité ils portoient l’Oriflamme dans les guerres qui s’entreprenoient pour la défense de ses biens. -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“Il faut donc tenir pour constant que Louys le Gros fut le premier de nos Rois, qui en qualité de Comte du Vexin tira l’Oriflamme de dessus l’autel de l’Eglise de S. Denys, et la fit porter dans ses armées, comme la principal enseigne du Protecteur 345 de son Royaume, et dont il inuoquoit le secours dans son cry d’armes -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     -     

“Il est arriué dans la suite que nos Rois, qui estoient entrez dans les droits de ces Comtes, s’en sont seruis, pour leurs guerres particulieres, comme estant la banniere qui portoit le nom du Protecteur de leur Royaume, ainsi qui j’ay remarqué, la tirans, de dessus l’autel de l’Eglise S. Denys, auec les mémes cérémonies, et les mémes prieres, que l’on auoit accoûtemé d’observer, lorsqu’on la mettoit entre les mains des Comtes du Vexin pour les guerres particulieres de ce Monastere. Ces cérémonies sont ainsi décrites par Raoul de Presle, au Traité dont je viens de parler en cestermes: Premierement la procession vous vient à l’encontre jusques à l’issuë du Cloistre, et aprés la procession, atteints les benoists corps Saints de Monsieur S. Denys, et ses Compagnons, et mis sur l’autel en grande reuerence, et aussi le corps de Monsieur S. Louys, et puis est mise cette banniere ploiée sur les corporaux, où est consacré le corps de N. S. Jesus Christ, lequel vous receuez dignement aprés la celebration de la Messe: si fit celuy lequel vous auez esleu à bailler, comme au plus prud homme et vaillant Cheualier; et ce fait, le baisez en la bouche, et luy baillez, et la tient en ses mains par grande reuerence, afin que les Barons assistans le puissent baiser comme reliques et choses dignes, et en luy baillant pour le porter, luy faites faire serment solemnel de le porter et garder en grande reuerence, et à l’honneur de vous et de vostre Royaume. [Dissertation XVIII, Du Cange, in Histoire de S. Lovys IX. dv nom roi de France, Jean Joinville, etc., 1668. — Elf.Ed]

NOTE XI. — CHAP. XIII.

Villehardouin is undoubtedly the best authority for all the particulars of the siege of Constantinople. Nicetas was extravagantly prejudiced; and though the emperor Baldwin, in his letter to the Pope, was as frank as any man in his situation could be, it was but natural that he should endeavour to show the causes of the warfare in the most favourable point of view — that he should represent the conduct of himself and his companions with every advantage — in fact that he should see the events which raised him to the throne through a peculiar medium, and represent them tinged with the same colours that they presented to his own eyes.

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Villehardouin wrote without many of these disadvantages, He did not belong to the pillaged and conquered class like Nicetas, nor did he write to excuse himself in the eyes of the Pope. He had his prejudices, of course, like other men, but these prejudices were greatly prevented from affecting his history by the frank simplicity of chivalrous manners which no one possessed in greater purity than he did himself.

In two points Philippe Mouskes gives a different account of the affairs of Constantinople from Villehardouin. In the first place he states that Alexius Angelus, the brother of Isaac, commanded his nephew to be drowned, but that by entreaties, the prince moved those persons who were charged with the cruel order. In the next place he says that Marzuphlis caused Alexius the younger to be poisoned.

In regard to the destruction of the monuments of art committed by the Latins, Nicetas gives a melancholy, though somewhat bombastic account. The famous works destroyed were as follows, according to his statement:

A colossal Juno, from the forum of Constantinople, the head of which was so large that four horses could scarcely draw it from the spot where it stood, to the palace.

The statue of Paris, presenting the apple to Venus.

An immense bronze pyramid, crowned by a female figure, which turned with the wind.

The colossal statue of Bellerophon, in bronze, which was broken down, and cast into the furnace. Under the inner nail of the horse’s hind foot, on the left side, was found a seal, wrapped in a woollen cloth.

A figure of Hercules by Lysimachus, of such vast dimensions that the circumference of the thumb was equal in measurement to the waist of an ordinary man. From the attitude of this statue, as described by Nicetas, it is not improbable that it served as a model for that piece of sculpture, the only part of which that remains is the famous Torso.

The Ass and his Driver, cast by order of Augustus, after the battle of Actium, in commemoration of his having discovered the position of Antony through the means of a peasant and his beast, the one bearing the name of Fortunate, and the other that of Conquerer.

The Wolf sucking the Twins of Rome; the Gladiator in 347 combat with a Lion; the Hippopotamus; the Sphynxes, and the famous Eagle fighting with a Serpent; all underwent the same fate, as well as the beautiful statue of Helen, which Nicetas speaks of as the perfection of statuary.

Added to these were the exquisite figure on the race-course; and a group, wherein a monster, somewhat resembling a bull, was represented engaged in deadly conflict with a serpent.

Each appeared expired under the efforts of the other; the snake crushed between the teeth of the monster, and the bull tainted to the heart by the venom of the reptile; no bad emblem of the struggle between the bold and furious valour of the Latins and the poisonous treachery of the Greeks themselves.

NOTE XII. — CHAP. XIV.

That St. Louis was threatened with the torture is an undoubted fact. Though what that sort of torture was which Joinville calls les Bernicles, is not so clear. Ducange fancies that it was the Cippus of the ancients; and, whether it was or not, the resolution of the monarch in resisting, showed not a little fortitude. I subjoin Ducange’s observations.

“Le Sire de Joinville dit que le Sultan de Babylone, ou son Conseil fit faire au Roy des propositions peu raisonables, croyant qu’il y consentiroit pour obtenir sa déliurance, et celle de ceux de sa suite, qui auoient esté faits prisonniers auec luy en la bataille de Massoure. Et sur ce que le Roy refusa absolument d’y donner les mains, il le voulut intimider; et le menaça de luy faire suffrir de grands tourmens. Mathieu Paris: Cùm frequenter à Saracenis cum terribilibus comminationibus, sollicitaretur Rex vt Damiatam redderet, et noluit vllà ratione, postularunt summam sibi pecuniæ persolui sine diminutione, vel diuturno cruciatu vsque ad mortem torqueretur. Ce tourment est appellé par la Sire de Joinville les Bernicles, lequel il décrit en ces termes. Et voyans les Sarazins que le Roy ne vouloit obtemperer à leur demandes, ils le menacerent de le mettre en Bernicles: qui est le plus grief tourment qu’ils puissant faire à nully: Et sont deux grans tisons de bois, qui sont entrenans au chef. Et quant ils veulent y mettre aucun, ils le couschent sur le cousté entre ces deux tisons, et luy font passer les jambes à trauers de grosses cheuilles: puis couschent la 348 piece de bois, qui est là-dessus, et font asseoir vn homme dessus les tisons. Dont il auient qu’il ne demeure à celuy qui est là cousché point demy pied d’ossemens, qu’il ne soit tout desrompu et escaché. Et pour pis luy faire, au bout des trois jours luy remettent les jambes, qui sont grosses et enflées, dedens celles bernicles, et le rebrisent derechief, qui est vne chose moult cruelle à qui sauroit entendre: et la lient à gros nerfs de bœuf par la teste, de peur qu’il ne se remuë là dedans. [Dissertation XXI, Du Cange, in Histoire de S. Lovys XIX. dv nom roi de France, Jean Joinville, etc., 1668. — Elf.Ed]










THE END.


























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C. WHITING, BEAUFORT, HOUSE, STRAND.




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